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La première mode des bains de mer

Publié le 31/12/2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jusqu’au XIXème siècle, le bord du rivage est synonyme de nombreux dangers : débarquements d’étrangers, invasions d’ennemis mais aussi de maladies et d’épidémies et de naufrages causant des morts. Mais le regard change suite aux découvertes scientifiques des vertus supposées de l’air marin et de l’eau iodée. On croit des lors Euripide qui disait en 420 « la mer lave les maux de tous les hommes ». Le bord de mer devient alors un remède pour presque tout. Vous-êtes asthmatique, tuberculeux ou tout simplement fatigué, voire chétif, il ne manque pas de médecins pour vous prescrire un séjour sur quelque rivage dont celui de Saint Jean de Monts. Toute une industrie du bain de mer transforme alors Saint-Jean-de-Monts en Eldorado médico-touristique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques règlementations et aménagements sont donc à prévoir pour accueillir les premiers baigneurs à partir des années 1850.

-    En 1867 est aménagée l’actuelle avenue de la mer, seule voie carrossable entre le bourg distant de 1500m et le littoral.

-    En 1872, l’administration des Eaux-et-Forêts consent à céder à la commune de part et d’autre de cette voie et sur un front de 300m de largeur face à l’océan près de 3ha de dunes afin d’y permettre la création d’un lotissement. Le futur Hôtel de la Plage et une vingtaine de villas, aux façades de galets de côté y sont édifiées rapidement et le long de la voie également. Il faut aussi se prémunir de la déchéance, des trop gros et trop rapides changements de mœurs. Des arrêtés municipaux clament haut et fort le respect de quelques règles de bienséance surtout pour ce qui concerne les tenues de bain et les distances à respecter entre hommes et femmes lors de la baignade !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’arrivée de ces premiers touristes est une aubaine pour les habitants locaux. A l’entrée de l’Hôtel de la Plage attendent boulangers, bouchers, charcutiers, épiciers en tenue, qui tout en saluant les estivants, distribuent les cartes de leurs commerces. Ceux-là même qui passent le soir dans les villas, carnet à la main, crayon à l’oreille, pour prendre les commandes. L’activité balnéaire génère de nouveaux petits métiers dont celui des loueurs d’ânes. Ces promenades, la pêche aux pignons et la bicyclette constituent les nouvelles réjouissances balnéaires. La jeunesse du pays offre un peu de folklore aux touristes : habillés de costumes traditionnels, ils dansent pour eux notamment dans la cour de l’Hôtel de la Plage. Les vacanciers qui ne dégustent encore ni gaufres, ni chichi, ni glaces s’offrent quelques biscuits, bonbons ou sucettes au Café-buvette, une baraque en bois construite sur le sable à l’entrée de la plage. Et c’est ainsi que se côtoient l’oisiveté et le labeur… Sur la plage, les premiers baigneurs se mêlent avec curiosité aux pêcheurs et leur matériel de pêche (canots, diables, casiers et filets).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Hôtel de la Plage, est le théâtre d’un bouillonnement artistique jusque dans les années 50, au même titre que l’Hôtel des Voyageurs dans le centre bourg. Il est en effet le quartier général de plusieurs générations de peintres charmés par la lumière, la population locale et les premiers baigneurs. Grands amateurs de peinture, les deux hôteliers logent les artistes en échange de quelques toiles

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