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"Les propriétaires "raisonnables" vendent plus rapidement"

Publié le 09/08/2014

Thomas Piquot, agent immobilier à Saint-Jean-de-MontsThomas Piquot, agent immobilier à Saint-Jean-de-Monts (©dr)

Quatre question à Thomas Piquot, responsable de l'agence Century 21 PPV Immo, à Saint-Jean-de-Monts, en Vendée.

(LaVieImmo.com) - Comment se porte le marché immobilier à Saint-Jean-de-Monts ?

Thomas Piquot : Il reste actif, même si notre volume d’affaires moyen a fortement baissé depuis le début des années 2010. L’incertitude économique et les modifications successives de la fiscalité sur les plus-values immobilières ont indéniablement pesé sur les ventes de résidences secondaires, qui représentent une part importante de l’activité du littoral atlantique en général et de Saint-Jean-de-Monts en particulier.

Dans une note récente, les notaires de l’ouest estiment que la baisse des prix à l’œuvre depuis deux ans rend le « rêve de la résidence secondaire à nouveau abordable ». Est-ce le cas à Saint-Jean-de-Monts ?

Thomas Piquot : L’affirmation me paraît un peu rapide. Ce n’est pas parce que les prix sont orientés à la baisse que le « rêve » est plus accessible pour autant. Dans leur grande majorité, les propriétaires de logements secondaires proches de la mer ne consentent pas encore à baisser leur prix au niveau de la demande des acquéreurs actuels. C’est la raison pour laquelle on observe un allongement des délais de vente, et une plus forte négociation des prix sur les biens mis en vente au-dessus du prix du marché. Les propriétaires plus « raisonnables » arrivent encore à vendre dans des délais ne dépassant pas 90 jours, et avec peu de négociation (environ 3 %).

Quels sont les niveaux de prix pratiqués dans la ville aujourd’hui ?

Thomas Piquot : Il est très difficile d’être précis car la valeur d’un bien dépend d’une multitude de critères : de sa situation géographique, de son environnement, des prestations qu'il offre, de sa performance énergétique et de son niveau d’équipement, mais aussi de son étage s’il est situé dans une copropriété verticale, ainsi que de l’état de la copropriété elle-même. Par exemple, si on voulait globaliser, je dirais que dans une copropriété de bon standing avec ascenseur, un beau T2 de 45 m² avec vue sur la mer se négocie en moyenne dans une fourchette de 120 000 à 150 000 €, contre 150 000 à 180 000 € en 2010. Pour un beau trois-pièces de 65 m² avec vue sur la mer, on est passé en l’espace de quatre ans de 200 00 - 230 000 € à 160 000 - 190 000 €.

La même étude montre qu’un quart environ des ménages qui achètent sur le littoral sont retraités, et que l’âge moyen des acquéreurs est de 51 ans. Qu’en est-il à Saint-Jean-de-Monts ?

Thomas Piquot : Je ne sais pas si des statistiques officielles existent, mais nous constatons dans notre agence un vieillissement de nos acheteurs ces douze derniers mois, 60 % environ ont plus de 60 ans. Cette part augmente, conséquence notamment de la crise économique. Ainsi, les 50-60 ans ont moins qu’avant le pouvoir d’achat nécessaire pour acheter une résidence secondaire. Cette tendance s’accompagne d’ailleurs d’un autre phénomène : la part des biens vendus à destination de résidence principale progresse, la plupart de ces acquéreurs plus âgés choisissant de s’installer dans la région de façon permanente.

La demande des investisseurs locatifs est-elle importante ?

Thomas Piquot : Non. Moins de 10 % des logements neufs que nous avons vendus depuis le début de l’année l’ont été à des investisseurs locatifs, au lieu de 20 à 30 % environ au début des années 2010. Dans l’intervalle, Saint-Jean-de-Monts a été écartée des zones éligibles à la défiscalisation (Saint-Jean-de-Monts est situé dans la zone « B2 », qui était éligible au dispositif Scellier mais ne fait plus partie du périmètre du régime Duflot, ndlr).

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